Bienvenue au Musée des Bujoliers et La Maison de La Mérine.
C’est une belle demeure saintongeaise dans le bourg des Bujoliers, attenant à St Bris des bois, commune de Saint Césaire. Elle a surtout été l’habitation d’une famille d’agriculteurs et vignerons sur deux générations. Alexandre Vinet devenu Maire de la commune a fait construire ce logis en 1860. Une fille, Célina y est née en 1879. Mariée en 1899 avec Edmond Godin. Devenue veuve sans enfant, Célina y vit toute son existence jusqu’en 1968. Ce logis devient par la suite Maison de la Mérine en référence à la pièce de théâtre en patois du Docteur Jean né à Saint Césaire en 1861.
La maison familiale est surtout devenue un beau témoignage de la vie d’autrefois laissé par Célina avec le mobilier d’époque 1900 resté en place avec un authentique nécessaire de vie qui rappelle l’ancien temps.
Le musée est ouvert tous les jours sur rendez-vous.
Tél.: 05.46.91.98.11. / Port.: 06.65.56.92.18.
La Cuisine
On y découvre un authentique ensemble du 19ème siècle bien conservé en l’état. La cheminée qui servait de foyer pour cuisiner et de source de chaleur pour pour la pièce. Tout près, le potager pour mijoter les plats. Derrière la porte, l’évier en pierre sur lequel on trouve la canette et sa cassotte qui sert de robinet portatif. Sur la planche au-dessus de cette porte: Pots de graisse, de gratons, de ghigouri et autres conserves. Au centre de la pièce, la table sur laquelle le couvert est mis avec les assiettes à ‘calotte’ pour la soupe et la « godaille ». On remarque surtout le beau vaisselier saintongeais avec sa vaisselle décorées. Un cabinet (armoire) plein de linge. Le lit de Célina et son pot de chambre. La pendule comtoise et bon nombre d’objets par ailleurs décrits sur le livre du Docteur Jean pour sa pièce de théâtre en patois « La Mérine à Nastasie ».
La chambre
On traverse le vestibule pour entrer dans la grande chambre où se trouvent deux lits à quenouilles.
Sous chacun d’eux, l’indispensable « pot à déboère » (pot de chambre). Entre les lits, une belle armoire à deux portes garnie de lingerie d’époque et de broderie.
La table de toilette qui a servi à toute la famille est tout près de la bonnetière où sont rangés les bonnets et coiffes de Célina.
Au milieu de la pièce, une superbe table ronde en bois fruitier décorée d’un bouquet de fleurs.
Contre la cheminée la vieille pendule égrenant les heures dans le calme , à son rythme rassurant, en un temps que l’on a appelé ‘la belle époque’.
Le Vestibule
Pièce intermédiaire qui a dû servir de chambre d’appoint.
Ce vestibule contient un mobilier utilitaire comme le bureau d’Alexandre Vinet, propriétaire du logis, Maire de la commune.
Un confiturier et une petite armoire LouisPhilippe où sont exposés des travaux de broderies destinés aux écolières de l’époque. C’est ici dans cette pièce que sont évoqués les souvenirs et les oeuvres de nos poètes et auteurs charentais.
Goulebenéze, dont le tableau mural a été peint par Raymond Carmin de Burie, éditeur de disques et cassettes.
Odette Commandon, le Docteur Jean, né à Saint Césaire, devenu maire et médecin à Rouffiac il est l’auteur d’une célèbre comédie en patois « La Mérine à Nastasie » interprétée par de nombreuses troupes théâtrales.
Une galerie de portraits de comédiens illustre les murs de cette pièce du souvenir : Odette Commandon, Benurâ, (J.Mounier) Paul Yvon, Madeleine Rétaud.
André Tarin et ses filles, Régine Guélin, Andrée Tesson, et bien d’autres que l’on peut reconnaître. Les mannequins de Nastasie et Utrope (les fiancés de La Mérine) sont habillés à la mode du moment.
Vitrines de l’étage: tissus d’ameublement et habillement
Les 7 vitrines montrent les modèles d’habits et lingerie fine principalement. Mannequin en habit de ville. Poupée dans son landau. Corsages avec dentelles, cotillons et toilettes diverses. Robe de mariée et de soirée dans l’armoire vitrée. Coiffes de notre région, saintongeaises ou charentaises. Blouses de nos conteurs patoisants. Chapeaux et bonnets. Tissus anciens décoratifs, tours de lits. Flammé saintongeais. Lirettes.
La Céramique au fil du temps en 2000 ans d’histoire
Les vitrines du rez-de-chaussée ont retracé pendant 27 années le long parcours de l’être humain, (+ de 3 millions d’années), depuis l’Australopithèque jusqu’à l’Homo sapiens et ce, avant l’avènement du Paléosite situé près du site de la découverte dit « La Roche à Pierrot ».
Devenues disponibles, elles sont dès lors équipées d’une étude remarquablement composée par les historiens-muséographes de Saintes et Poitiers que nous remercions vivement. Les tableaux ci-après, résument les principales phases de l’évolution de la céramique en Saintonge. Lors de la visite, nos vitrines décrivent parfaitement dans le détail chaque époque de notre propre histoire. Notamment, les périodes sur La Chapelle des pots, Vénérand, Les Bujoliers.
Le Bujour…. en saintongeais « Bujhour »
A été fabriqué ici, dans le village par les Bujoliers artisans céramistes depuis 1720. Il servait à faire « la Bujhée » – lessive deux fois par an dans la buanderie. Chaque village était souvent muni d’un équipement de deux bujours.
Le linge : principalement du linge blanc, de chanvre, lin ou coton.
La Bujhée se faisait sur 4 jours :
– 1er jour …..on asseoit la bujhée
– 2ème jour… on coule la bujhée
– 3ème jour… on rince la bujhée au lavoir ou dans le cours d’eau proche de la maison.
– 4ème jour… Le séchage : Le linge est étendu sur l’herbe ou les buissons.
Une fois sec, il sera repassé empesé, plié; puis rangé dans le cabinet (armoire à linge).
Géologie
Au temps où les continents Afrique-Europe d’une part et Amérique d’autre part n’étaient séparés que d’une ou deux centaines de kilomètres environ, les dinosaures et premiers volatiles évoluaient dans un climat tropical, ainsi qu’en témoigne la présence de coraux fossiles que l’on trouve dans nos strates rocheuses.
La salle de géologie du Musée représente les formations du Crétacé supérieur datant de 90 millions d’années. A cette époque, la Saintonge était recouverte par l’océan. La formation de ces roches est expliquée sous un forme succincte ainsi que l’exploitation des roches locales et leur utilisation. Notre région très argileuse a permis la production de céramique orientée autour des Bujours principalement. Mais aussi des éléments de couverture comme les loubiers, tuiles, etc…
En partant du Turonien, le Coniacien inférieur où l’on trouve des dents de requins et autres fossiles, puis le Coniacien moyen et supérieur et le Santonien infiltré par l’argile. Un mur entier de la salle sous forme d’une coupe synthétique représente les différentes strates de notre vallée ainsi que l’exploitation des différents matériaux utilisés.